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Comme le souligne l’enquête du n°669 d’Énergie Plus, les entreprises peinent souvent à recruter dans le secteur des énergies renouvelables, malgré les bonnes perspectives d’emploi. Le développement et la structuration des formations sont des enjeux prioritaires pour accompagner les besoins de ce secteur dont la croissance très rapide rend toutefois difficile l’adaptation de cette offre.
Toujours sur cette même rubrique, un article est consacré l’optimisation énergétique dans le traitement des eaux usées à travers la démarche de certification Iso 50001 de l’entreprise SGTS. Enfin, Énergie Plus consacre quelques pages à l’actualité des collectivités, notamment sur le lancement fin 2020 du contrat de relance et de transition écologique qui doit accélérer la relance et accompagner les transitions écologique, démographique, numérique et économique dans les territoires.
Édito
Clément CyglerChanger de braquet
Si la transition écologique est malheureusement critiquée pour les contraintes techniques, économiques et administratives qu’elle impose à notre société, les bénéfices, notamment au niveau de l’emploi, ne doivent pas être oubliés. Comme l’a souligné l’enquête sur la formation dans les EnR, le nombre d’emplois pourraient très fortement augmenter durant cette prochaine décennie pour répondre aux besoins des secteurs de l’éolien, du solaire photovoltaïque, de l’hydrogène et de la méthanisation. Cette transition écologique pourrait par ailleurs être bénéfique pour un secteur plus industriel, carboné et en perte de vitesse qu’est l’automobile. Dans un rapport récent, le Think tank de la Fondation Nicolas Hulot (FNH) et la CFDT Métallurgie ont dressé un état des lieux de la filière moteur et en ont exploré les futurs possibles, en répondant notamment à deux problématiques : Comment stopper le déclin des activités et des emplois ? Quelles sont les opportunités d’emplois qui s’ouvrent avec la transition écologique ?
Le travail mené durant un an démontre que le déclin de l’industrie automobile peut être enrayé en adoptant le bon scénario de transition. Celui-ci, appelé « Transition juste », mise sur une intégration locale renforcée de la filière et intègre les exigences de sobriété. « Sur cette base, il vise la restructuration de l’appareil productif autour d’une filière intégrée moteurs/batteries/véhicules/ recyclage. La fin de production des véhicules essence et diesel en 2030, puis des hybrides en 2035, et l’engagement dans l’économie circulaire, permettent de contribuer de manière forte aux engagements pour le climat », indique les auteurs. Avec ce scénario « Transition juste », la filière moteur afficherait, tout en respectant l’objectif de décarbonation totale des transports, 33 % d’emplois supplémentaires en 2050 par rapport à un scénario de poursuite des politiques actuelles. Une énième raison pour vite changer de braquet !