Le charbon au secours du système électrique ?
Pour pallier la faible disponibilité du parc nucléaire cet hiver, l’État étudie plusieurs options. Un projet de décret notamment vise à augmenter le plafond d’émission de gaz à effet de serre des installations de production d’électricité à partir de combustibles fossiles. Par conséquent, les deux dernières centrales à charbon françaises pourraient bien tourner à plein régime pendant deux mois.
La disponibilité du parc nucléaire français n’a jamais été aussi basse à cette période de l’année. Elle est évaluée par RTE entre 43 GW et 51 GW pour le mois de janvier. La crise sanitaire a empêché l’entretien normal de plusieurs installations. Cela a abouti à la mise en pause imprévue des deux réacteurs de Chooz pour des vérifications liées à la sûreté et par la prolongation de l’arrêt des deux réacteurs de Civaux pour la même raison. En tout, douze sont au point mort. Le gestionnaire de réseau a donc placé cet hiver sous vigilance. En cas de températures de 4°C en dessous des normales ou de situation de très faible production éolienne en Europe, RTE envisage des coupures ponctuelles pour les grands consommateurs industriels, la baisse de la tension sur les réseaux, voir des coupures ciblées de consommateurs. Pour éviter d’avoir recours à ces méthodes, le Gouvernement envisage de se tourner vers le charbon.
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