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Technologie émergente capable d’augmenter sensiblement la production d’électricité renouvelable en mer, l’éolien flottant est une filière au potentiel immense. En France, outre les appels d’offres en cours ou en préparation, quatre parcs devraient voir le jour en 2023. Mais l’essor de la filière passe avant tout par son développement à l’échelle européenne afin de faire baisser ses coûts.
Par ailleurs, quelques collectivités sont mis à l’honneur dans ce numéro, notamment l’Eurométropole de Strasbourg qui a lancé le Pacte, une démarche en faveur de la transition écologique en matière d’urbanisme. Un peu plus au sud, c’est Dijon qui innove avec le projet Response. Celui-ci a pour but de développer des solutions pour la transition vers des villes à énergie positive.
Édito
Clément CyglerTous dans la même direction ?
Pour parvenir à sa décarbonation, le secteur de l’industrie devra compter sur les efforts et les actions de ses activités les plus énergo-intensives. Responsable d’un quart des émissions industrielles, la filière de la chimie est la première à ainsi publier sa feuille de route détaillée. Un objectif de 26 % de réduction de ses émissions en 2030 (par rapport à 2015) a été fixé. Cette première feuille de route sectorielle devrait être suivie d’ici peu par d’autres, notamment celles de l’acier, du ciment ou encore de l’aluminium. La décarbonation de notre société et notre économie étant devenue une priorité, tous les secteurs, en premier lieu le transport et les bâtiments, sont fortement incités à suivre l’exemple de l’industrie. Tous ? Peut-être pas, celui des télécommunications semble encore épargné.
Pour preuve, le passage en force de la 5G par le Gouvernement, régulièrement critiqué et dénoncé dernièrement par 500 scientifiques dans une tribune publiée le 1er mai sur le site internet de Libération. « À l’heure où il nous reste sept ans de budget carbone pour rester en dessous de 1,5°C de réchauffement climatique, il paraît tout à fait déraisonnable de déployer une technologie énergivore, prédatrice en ressources naturelles et humaines, ne répondant à aucun de nos besoins fondamentaux – loin s’en faut – et par ailleurs, dangereuse pour nos données personnelles », détaillent les signataires. Ces derniers en appellent à un boycott de « tous les produits liés de près ou de loin à la 5G et son monde ». Une réaction extrême mais peut-être nécessaire si on souhaite réellement s’engager dans la transition écologique et énergétique.