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Première énergie renouvelable en France, le bois-énergie va devoir jouer un rôle majeur dans la décarbonation de la production de chaleur, que ce soit pour les chauffages individuel et collectif ou pour les besoins industriels. L’Université de Caen et l’écoquartier du Sycomore à Bussy-Saint-Georges ont sauté le pas et se sont équipés d’une chaufferie biomasse. Dans ce numéro spécial, Énergie Plus revient également sur les nouvelles exigences de la directive européenne Red II en matière de certification pour la filière. Celle-ci pose notamment le principe de la durabilité des bioénergies, ce qui renvoie à la notion de préservation de la ressource forestière, si essentielle pour conserver un puits important de carbone. Dernier sujet abordé : l'importance d'un approfondissement des connaissances sur les forêts françaises et une meilleure collecte des données pour faciliter leur adaptation au changement climatique.
Édito
Clément CyglerLe temps est compté
Comme rappelé dans ce dossier, le bois-énergie devra être davantage sollicité pour participer à la décarbonation de la chaleur de certains secteurs comme l’industrie, le collectif ou le tertiaire. Et ce, sans impacter les services écosystémiques de la forêt, notamment sa fonction de puits de carbone. Les stratégies de gestion et de renouvellement forestier, actuellement en cours d’élaboration, vont ainsi être décisives pour assurer cette durabilité et concilier ces différents enjeux. Il ne faudra pas tâtonner ou hésiter à mettre rapidement en œuvre les actions visant à adapter au mieux la forêt à nos besoins. Dans le milieu forestier, l’« horizon temps » est très long, environ 80 à 100 ans, alors que le pas de temps pour l’atténuation du changement climatique, en particulier la neutralité carbone en 2050, est beaucoup plus réduit. « C’est court pour la forêt et ça laisse donc peu de marge de manoeuvre et peu de marge d’erreur sur les choix à définir entre l’articulation des différents usages du bois, sachant que tous sont importants », a souligné Océane Le Pierrès, chargée de recherche Forêt et bois à l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) lors de la 3e édition de la Journée nationale bois-énergie.