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La décarbonation touche tous les activités et filières. En témoigne l'enquête sur le transport maritime, publiée dans le numéro 691 d'Énergie Plus. Le transport maritime est en effet alimenté au fioul lourd depuis des décennies. Cependant, des règles plus restrictives concernant les émissions de gaz à effet de serre vont progressivement s’appliquer. La filière devra donc économiser du carburant et basculer sur des motorisations alternatives. Mais cette transition complexifie l’ensemble de son écosystème.
L'utilisation de l'hydrogène serait également une des solutions alternatives pour décarboner le transport routier. Dans l'étude Tranplhyn, l’Ademe a évalué cette solution d’un point de vue énergétique, économique et environnemental.
Enfin, la réduction des émissions de CO2 est également au centre des démarches des industriels, à commencer par les énergo-intensifs, à l'image de Verallia. D’ici 2030, le groupe s'est fixé comme objectif de diminuer de 46 % ses émissions. Un objectif ambitieux et cohérent pour s’inscrire dans une trajectoire de limitation du changement climatique à 1,5°C.
Édito
Clément CyglerLa nouvelle stratégie énergétique dévoilée
« Aller deux fois plus vite dans le déploiement des énergies renouvelables ». Tel fut le message principal lancé le 22 septembre par Emmanuel Macron lors de l’inauguration du premier parc éolien en mer au large des côtes de Saint-Nazaire. Face à la crise énergétique et à la nécessité de « produire plus d’électricité » pour répondre à nos besoins grandissants, le Gouvernement a ainsi présenté un projet de loi d’accélération des EnR intégrant de nouvelles mesures afin de rattraper le retard de la France en la matière. Un retard relativement conséquent : l’Hexagone est le seul pays de l’Union européenne à ne pas avoir atteint son engagement de développement des EnR en 2020. Cette année-là, elles ne représentaient que 19,1% de la consommation finale d’énergie, loin des 23 % attendus. Dévoilé en Conseil des Ministres, le projet de loi reprend en grande partie les recommandations de la Commission européenne issues du programme REPowerEU. Parmi ces mesures figurent notamment la simplification des procédures pour réduire les délais des projets, la mobilisation de davantage d’espaces, notamment pour l’installation de panneaux solaires, ou encore un meilleur partage de la valeur avec les territoires et leurs habitants. Si les EnR sont incontournables à la transition énergétique, le chef de l’État n’a pas non plus oublié le nucléaire. Un autre projet de loi est en cours d’élaboration et permettrait également de raccourcir certains délais administratifs afin de pouvoir lancer la construction du premier EPR2 avant la fin du quinquennat. Espérons que ces nouveaux réacteurs ne soient pas de nouvelles aberrations économiques, à défaut de l’être déjà sur le long terme d’un point de vue environnemental…