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Pour ce numéro de la rentrée, Énergie Plus s'intéresse au monde de la finance verte qui est de plus en plus à la mode. Cette expression laisse entendre que le secteur financier a pris conscience de l’enjeu climatique. Un véritable appétit pour les investissements « verts » est apparu, notamment en France. Pourtant, le monde de la finance semble encore très réticent à renoncer à son soutien aux énergies fossiles. Il semble urgent de durcir la réglementation.
Les collectivités territoriales, maillon essentiel de la transition énergétique, sont également mis à l'honneur. Les Pays de la Loire ont ainsi réalisé leur propre rapport du Giec, tandis que la Ville de Lille fête le premier anniversaire de son "Pacte Bas Carbone". Enfin, Paris a lancé une campagne de mesures d'ampleur afin d’alimenter dix projets sur la qualité de l’air, la météorologie, le climat et leurs effets sur la santé et les activités humaines.
Édito
Clément CyglerVers une taxation des super-profits ?
« Nous allons proposer une contribution de solidarité pour les entreprises de combustibles fossiles, car toutes les sources d’énergie doivent contribuer à résoudre cette crise », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne lors d’une conférence de presse le 7 septembre dernier. Pour limiter les impacts de la crise énergétique actuelle, plusieurs mécanismes ont été avancés. Outre le plafonnement du prix du gaz russe, la Commission européenne souhaite également le faire pour les revenus des producteurs d’électricité d’origine nucléaire et renouvelable. Surtout, elle envisage de mettre en place une taxe sur les bénéfices des groupes gaziers et pétroliers. Plusieurs pays comme l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne, soutiennent cette proposition de taxer les super-profits. En France, cette idée, mal perçue par de nombreuses personnalités politiques et du monde économique, fait peu à peu son chemin. Emmanuel Macron a ainsi défendu un prélèvement sur les « bénéfices indus » des producteurs d’énergie liés à la flambée des cours de l’électricité.
Le Président de la République a même laissé entendre, qu’en cas d’échec au niveau européen, cette contribution pourrait être instaurée dans l’Hexagone. Une manne financière qui pourrait aider les ménages et entreprises les plus vulnérables.