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Pour ce dernier numéro de l'année, une enquête est consacrée aux grandes familles de technologies de géo-ingénierie, en particulier celles modifiant le rayonnement solaire. Ces dernières sont de plus en plus mises en avant comme des possibles solutions à terme pour limiter la hausse de température de la Terre. Outre la problématique de report et d’évitement des politiques actuels d'atténuation et d'adaptation, l'émergence de la géo-ingénierie solaire pose des questions au vu des risques recensés. Ces derniers seraient même bien trop nombreux pour miser sur ces technologies... pour la plupart encore au stade du laboratoire.
Énergie Plus prend, tout comme la start-up Seaturns, la vague pour vous détailler un nouveau prototype de système houlomouteur. Il fonctionne sur le principe d’un pendule d’eau qui pousse de l’air à travers une turbine.
Édito
Clément CyglerCOP28 : une évidence fortement négociée
Après une première mouture jugée trop peu ambitieuse par de nombreux États, la deuxième version du bilan mondial proposée en clôture de la 28e Conférence des Parties (COP28) à Dubaï a été approuvée. Malgré la réticence des pays pétroliers, en premier lieu de l’organisateur de cet événement, le texte appelle à « opérer une transition vers une sortie des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux préconisations scientifiques ». C’est la première fois dans le cadre des négociations sur le climat que toutes les énergies fossiles sont abordées et font l’objet d’une décision à adopter par tous les pays. Si on peut s’en réjouir, on peut regretter que la controverse sur les références aux fossiles qui s’est tenue les jours précédents ait totalement monopolisé les débats, tant leur responsabilité dans le changement climatique est avérée et reconnue. Et pourtant les négociations climatiques ont été particulièrement difficiles pour ce qui paraît désormais comme une évidence. L’accord qui fixe le triplement des capacités de production renouvelable et le doublement de l’efficacité énergétique d’ici 2030, ne contient plus de formulation sur les objectifs et les délais des mesures d’adaptation. À la place, un plan sur celles-ci doit être élaboré d’ici deux ans. Enfin, la question épineuse du financement est encore une fois peu abordée. De nouvelles promesses, en particulier de reconstitution du Fonds vert pour le climat, ont été réalisées mais doivent désormais se concrétiser.