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Plus les années passent, plus le rôle du stockage d’énergies dans la mise en œuvre de la transition énergétique s’affirme. Pour évaluer les retombées du stockage pour la collectivité, l’ATEE et Artelys ont mené le cinquième volet de leur étude Peps. Afin d’accompagner cette transformation du système énergétique, quelques projets de gigafactories ont été lancés en France. Plus au nord, en Belgique, la plus grande centrale de stockage d’Europe, d’une puissance de 100 MWh, vient tout juste d’être inaugurée à Lessines. Cette installation va assurer la moitié de la réserve primaire belge. Dans les zones non interconnectées (ZNI), que ce soit Mayotte ou l’île d’Ouessant, le recours au stockage favorise l’intégration des énergies renouvelables. Enfin, la question de la seconde vie pour les batteries de véhicules électriques semble encore à creuser, leur réutilisation se heurtant toujours à certains freins.
Édito
Clément CyglerLes voitures électriques, les panneaux photovoltaïques ou encore les éoliennes partagent plusieurs points communs. Outre leur importance dans la mise en œuvre de la transition énergétique, ils sont gourmands en métaux rares et matériaux critiques. Selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour se placer sur un scénario compatible avec un réchauffement global vers 2 °C d’ici la fi n du siècle, la demande de lithium sera multipliée par 42 en 2040, celle de graphite par 25 et de nickel par 19. Pour pallier ce problème grandissant, le recyclage est devenu un enjeu stratégique qui nécessite d’être amélioré. Dans l’Hexagone, le plan France 2030 prévoit 950 millions d’euros d’investissements pour déployer des projets de production et de recyclage de ces matériaux et « assurer ainsi la résilience des chaînes d’approvisionnement de l’industrie française ». Dans ce cadre, deux projets, portés par Veolia/Solvay et Mecaware/Verkor, ont été retenus à l’issue d’un appel d’offres afin de construire des unités de recyclage ayant des capacités de plusieurs milliers de tonnes par an. D’autres sites comme la Refactory de Renault à Flins, sont déjà en action. Outre la création de nouveaux sites, la priorité porte également sur l’amélioration des procédés. Actuellement, et conformément à la réglementation, environ 50 % de la batterie lithium-ion est recyclée… Un taux bien trop bas pour augmenter la disponibilité de matériaux critiques sur le sol européen, mais qui pourrait très prochainement évoluer. Selon un nouveau projet de règlement, ce taux pourrait passer à 65 % en 2025 et 70 % en 2030 !