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De période en période, le dispositif des certificats d’économie d’énergie s’est imposé comme un des principaux outils d’économie d’énergie en France. Plusieurs évolutions réglementaires ont toutefois été intégrées récemment afin de redynamiser le dispositif, en perte de vitesse depuis le début de la 5e période. La hausse du volume d’obligation a ainsi été jugée opportune par la majorité des acteurs du secteur. Toutefois, dans le cas de la lutte contre la précarité énergétique, elle ne sera pas suffisante, la question du reste à charge restant prépondérante.
Quel que soit le secteur, la mobilisation des CEE est essentielle pour financer des actions d’optimisation de process industriel ainsi que des démarches de sensibilisation à la rénovation énergétique des logements. Dans les transports, de nombreux programmes ont vu le jour pour inciter au report modal. De parent pauvre des CEE, ce secteur commence progressivement à se faire une place. Il n’est toutefois pas évident d’intégrer dans le dispositif certaines thématiques comme le covoiturage (page 38), la production d’enrobés bitumineux ou encore le stockage de chaleur.
Édito
Clément CyglerAccélérer la rénovation francilienne
« Sans travaux de rénovation énergétique, près d’un logement francilien sur deux serait interdit à la location d’ici 2034 ». Tel est le message principal d’une récente publication de l’Institut Paris Région. Selon cette structure, 2,3 millions de résidences principales présentent en effet un diagnostic de performance énergétique (DPE) classé E, F ou G, soit 45 % du parc francilien. Le parc locatif privé est le plus concerné par les dispositions de la loi Climat et Résilience. Sans rénovation efficace, 745 000 logements pourraient être interdits de mise en location, dont 22 % dès 2025 (étiquette G), 30 % en 2028 (étiquette F) et 48 % à l’horizon 2034 (étiquette E). Face à cette situation, l’Institut Paris Région préconise « une meilleure connaissance des logements qui seront concernés par la loi Climat et résilience […] pour cibler les actions prioritaires à mettre en œuvre et ainsi accélérer la rénovation énergétique ». Plusieurs freins doivent également être levés, en particulier le financement de ce type d’opérations. D’autant plus que « les logements énergivores hébergent souvent des personnes plus modestes que dans le reste du parc ». Comme souligné dans le programme « Rénovons collectif », les collectivités territoriales ont un rôle central à jouer aussi bien sur la sensibilisation, le financement ou encore l’accompagnement social des habitants. Reste encore un défi de taille : l’amélioration de la qualité des travaux rendus… ce qui sous-entend encore la nécessaire montée en puissance des acteurs du bâtiment.