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Pour remplacer les générateurs diesel bruyants et polluants, de plus en plus d’acteurs de la construction, du spectacle ou de la gestion de réseaux électriques commencent à se tourner vers des groupes électrogènes à hydrogène équipés de piles à combustible. Dans son numéro 689, Énergie Plus détaille ce marché encore balbutiant qui doit se structurer.
Un article présente également la nouvelle centrale solaire thermique de Pons. Celle-ci alimente depuis un an le réseau de chaleur de la ville et permet à ce dernier d'atteindre un taux d’énergie renouvelable d’environ 90 %.
Energie Plus revient également sur la nécessaire décarbonation de l'industrie, notamment par l'électrification des procédés thermiques. Selon une étude d’Enea Consulting, le potentiel maximal d’électrification à 2035 des usages thermiques s’élève à 69 TWh.
Édito
Clément CyglerUne taxonomie grise
Le 6 juillet dernier, le Parlement européen n’a pas pu s’opposer à l’inclusion des activités nucléaires et gazières spécifiques dans la taxonomie européenne. Celle-ci doit permettre de définir les investissements verts afin de favoriser la réorientation des flux financiers vers la transition écologique. Le travail de lobbying acharné mené par les industries du gaz fossile et du nucléaire depuis plus d’un an est ainsi parvenu à ses fins. Si 328 députés ont tout de même voté contre la résolution et « seulement » 278 députés pour, une majorité absolue de 353 voix était nécessaire pour rejeter la proposition de la Commission européenne.
Pour cette dernière, les investissements privés dans les activités gazières et nucléaires ont un rôle à jouer dans la transition écologique. Une vision diamétralement opposée à celle de très nombreux acteurs politiques, scientifiques ou encore institutionnels. « Repeindre le gaz fossile et le nucléaire en vert ne rendra pas l’Europe plus indépendante. Cela détournera des milliards d’euros loin de l’accélération des énergies renouvelables et des économies d’énergies pourtant seuls leviers permettant d’assurer la sécurité énergétique des Européens tout en luttant contre la crise climatique », s’est désespéré Neil Makaroff, responsable Europe au sein du Réseau Action Climat. Et si l’inclusion de ces activités sera, selon la Commission, limitée dans le temps, les investissements dans ces filières porteront forcément sur du long terme…