Cent propositions pour la stratégie énergie-climat
Les groupes de travail lancés par le Gouvernement plaident notamment pour une massification des énergies renouvelables ainsi qu’une augmentation substantielle du nucléaire.
Mi-septembre, les sept groupes de travail (GT) constitués en mai dernier par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, ont rendu une centaine de recommandations destinées à nourrir la future stratégie énergie-climat de la France. Cette dernière contribuera à définir les priorités et les cibles de la politique énergétique, notamment celles de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Copiloté par un parlementaire et un élu local, chaque groupe était composé d’une dizaine de membres : députés, sénateurs, élus locaux, représentants de fédérations professionnelles, de partenaires sociaux, d’associations environnementales… Chacun s’est concentré sur un thème : sobriété ; efficacité énergétique ; production d’électricité et systèmes électriques ; production de chaleur et autres énergies bas carbone ; innovation et enfin transition énergétique dans les territoires ultra-marins non connectés au réseau métropolitain. Le septième a rédigé la synthèse des propositions.
Dans leur rapport final, les auteurs préconisent des objectifs forts de réduction de l’empreinte carbone dans la loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) : d’au moins 60 % en 2050 par rapport à 2005, en visant 80 % conformément aux recommandations du Haut Conseil pour le climat (HCC). Afin de tendre vers la neutralité carbone en 2050, les GT ont défini deux jalons supplémentaires de diminution globale de la consommation d’énergie finale : d’au moins 30 % d’ici 2030 par rapport à 2012 et de 40 % d’ici 2040. Pour ce faire, ils ont notamment proposé un objectif de diminution de celle-ci de 1,9 % par an pour les services publics ou encore d’intégrer la sobriété dans le dialogue social en entreprise. Dans le secteur du bâtiment, ils suggèrent de mettre en place une obligation de rénovation pour les copropriétés les moins performantes sur le plan énergétique et de systématiser la possibilité de connecter les bâtiments neufs à un réseau de chaleur.
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