Méthanisation

Alors que l’échéance était fixée en mars dernier, un tiers des communes seulement a défini sa zone d’accélération des énergies renouvelables. Les collectivités font notamment face à un manque d’ingénierie territoriale.

Les ressources en biomasse, nécessaires aux transitions écologique et énergétique, ne sont pas illimitées. Le Gouvernement va devoir hiérarchiser les usages et orienter les choix des acteurs.

Depuis une décennie, la filière des gaz renouvelables a trouvé progressivement et durablement sa place dans le mix énergétique français. La méthanisation, plus mature, se diversifie, et la liste d’attente du registre des capacités s’étoffe doucement.

Dans l’Orne, l’unité d’hygiénisation de Meth@domf fonctionne grâce à une chaufferie biomasse. Les agriculteurs l’alimentent en partie avec leurs haies.

L’Ademe publie une série de rapport sur l’impact des énergies renouvelables sur les sols en France. D’ici 2050, entre 1,5 % et 1,7 % du territoire métropolitain pourrait accueillir des infrastructures de production d’énergie et les surfaces nécessaires à la production de biomasse énergie pourraient être multipliées par quatre par rapport à aujourd’hui.

Le méthaniseur de la ferme d’expérimentations de Grignon, qui dépend d’AgroParisTech, commencera à injecter en septembre 2023. Une étude destinée à mieux connaître le processus de méthanisation et à l’optimiser a débuté.

La ferme de Parvillers, située dans l’Oise, injecte du biométhane dans le réseau de gaz depuis septembre 2018. En juillet dernier, elle a également injecté du e-methane produit grâce à un procédé de méthanation développé par l’entreprise Energo. Mais pour développer cette technologie, des ajustements réglementaires et des mécanismes de soutien sont indispensables.

La plupart des méthaniseurs sont installés en milieu agricole. Le méthane produit, renouvelable, peut être valorisé en biocarburant et vendu en circuit court. Analyse de l’Ademe sur le potentiel de la filière et les actions nécessaires à son accélération.