Biomasse : des usages à prioriser
Les ressources en biomasse, nécessaires aux transitions écologique et énergétique, ne sont pas illimitées. Le Gouvernement va devoir hiérarchiser les usages et orienter les choix des acteurs.
La biomasse recouvre des matières premières issues de l’agriculture (cultures, effluents d’élevage, etc.), des ressources halieutiques (algues, coquilles, etc.), du bois (haies, connexes des industries du bois, etc.) ou encore des coproduits des industries agroalimentaires. Ces matières, en fonction de leurs propriétés, peuvent servir à produire des biomatériaux (textiles, bâtiment, industrie) ou encore de l’énergie (chaleur, biogaz, électricité). Aujourd’hui, environ 50 millions de tonnes de matières sèches sont utilisées pour des usages non alimentaires. Selon les scénarios visant à atteindre la neutralité carbone en 2050 établis par l’Ademe, ce chiffre devrait au moins être multiplié par deux et donc dépasser les 100 MtMS d’ici cette date (1). « Nous sommes incapables d’atteindre la neutralité carbone sans la biomasse », rappelle Jérôme Mousset, directeur bioéconomie et énergies renouvelables à l’Ademe (2).
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