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Cinq années en tant que rédacteur en chef d’ Énergie Plus . Au rythme de vingt numéros par an, si je ne me trompe pas dans mes calculs, cet édito est le centième que j’écris. Depuis ma prise de fonction, que de changements dans les domaines de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ! Les réglementations et directives n’ont cessé d’évoluer aux échelles nationale et européenne, avec des objectifs de plus en plus élevés, à l’image du paquet « Fit for 55 ». Le lexique s’est également transformé et le terme « transition » s’est imposé. Avec la décarbonation, un nouveau prisme a émergé, modifiant stratégies et politiques climatiques. Certains secteurs, comme l’industrie et l’énergie, ont progressé face à ces nouveaux enjeux et plusieurs nouvelles filières (pyrogazéification, stockage) ont gagné en maturité. Un nouveau vecteur énergétique, l’hydrogène, est devenu un enjeu majeur pour répondre à cette nécessaire décarbonation. Des dispositifs, tels que celui des certificats d’économies d’énergie (CEE), se sont étoffés et complexifiés... au risque de perdre leur efficacité et pertinence. Du point de vue gouvernance, les visages se sont succédés à la tête des ministères de l’Écologie et de la Transition énergétique. Sûrement un peu trop rapidement d’ailleurs pour mener des politiques de long terme qui ne reposent pas uniquement sur la réindustrialisation et le nucléaire. Un constat reste, depuis ces cinq dernières années, immuable et sans appel : les actions et efforts ne sont toujours pas suffisants pour répondre à l’urgence climatique.