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Retour des monogestes, simplification du dispositif de validation prévue pour Mon accompagnateur rénov’… Le dispositif MaPrimeRénov’ ne cesse d’être remodelé. Sa nouvelle version, datant du 1er janvier 2024, est déjà en passe d’être remaniée. Dans son dernier numéro, Énergie Plus fait ainsi le point sur les dernières évolutions du dispositif MaprimeRénov’ et leurs impacts sur le grand chantier de la rénovation énergétique. La parole est notamment donnée à différents acteurs de ce secteur (institutionnels, syndicat professionnel, associations, etc.). Le magazine se focalise en outre sur l’Outre-mer où le secteur de la construction et de la rénovation des logements pâtit d’une réglementation élaborée en métropole et en Europe. Inadaptée à ces territoires, elle complique fortement la mise en œuvre des chantiers et alourdit leurs coûts. Ce principal constat a été au centre des échanges des Assises de la construction durable, organisée à Paris fin février.
Concernant les certificats d’économies d’énergie (CEE), la rédaction s’est intéressée à une démarche actuellement en cours d’opération spécifique, celle d’AlphaGreen. Cette entreprise, en décrassant des moteurs de véhicule, permet aux entreprises d’économiser 5 à 15 % de carburant. Puis, le fonctionnement du programme MobE, qui tente de favoriser le report modal chez les étudiants, est détaillé.
Édito
Clément CyglerSensible, polémique, impopulaire. Face aux difficultés de mise en œuvre et d’acceptation des zones à faibles émissions, le Gouvernement a tranché mi-mars et fait de nouveau marche arrière. Après avoir exempté sept métropoles en juillet 2023, il vient d’en affranchir trois nouvelles, en l’occurrence Marseille, Rouen et Strasbourg. Désormais, seules Lyon et Paris verront donc le dispositif se durcir. À partir du 1er janvier 2025, les véhicules classés Crit’Air 3, à savoir les voitures diesel de plus de 14 ans et les modèles essence de plus de 19 ans, auront l’interdiction de circuler dans ces zones, dites « territoires ZFE effectifs ». Ce renforcement réglementaire avait par ailleurs déjà été repoussé à deux reprises pour la Métropole du Grand Paris. Les autres sont considérés comme des « territoires de vigilance » et pourront se contenter de maintenir les restrictions déjà en place. Si certains acteurs, notamment les élus et les associations pro-voiture comme 40 millions d’automobilistes, se félicitent de ce report, d’autres le regrettent amèrement. C’est le cas de Respire, l’Association nationale pour l’amélioration de la qualité de l’air et la défense des victimes de la pollution qui insiste sur le fait que si la qualité de l’air s’est améliorée ces dernières décennies, elle reste encore très mauvaise. D’autant plus que les normes définies en Europe sont étrangement beaucoup plus indulgentes que celles préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : 40 microgrammes par m³ versus 15 μg/m³ pour les particules fines (PM10) ou encore 40 μg/m³ versus 10 μg/m³ pour les oxydes d’azote.