710
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Pour cette rentrée, Énergie Plus revient sur la problématique de la qualité de l'air intérieur. Pas suffisamment reconnu, l'enjeu de la QAI ne va cesser de
prendre de l’importance. Afin de limiter la présence de polluants dans un environnement clos, des actions sont à mener, en particulier le recours à la ventilation mécanique pour les bâtiments basse consommation. La difficulté est désormais de trouver le bon équilibre entre énergie et santé.
Dans ce numéro 710, Pascal Canfin, directeur général de Fonds mondial pour la nature (WWF) France et président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (Envi) du Parlement européen, revient sur l'actualité réglementaire du Vieux Continent relative à la transition énergétique. Outre le bâtiment, la thématique de l'Énergie&Climat nous fait découvrir un nouveau système de intersaisonnier, associant solaire et géothermie. Enfin, Énergie Plus décrypte le dernier rapport de l’Institut de relations internationales et stratégiques L’Iris publie un rapport sur l’approvisionnement en uranium enrichi dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Édito
Clément CyglerUn candidat controversé
Grand artisan et maître d’oeuvre de la politique environnementale européenne, en particulier du Pacte vert, Frans Timmermans a quitté ses fonctions le 23 août pour se présenter aux élections néerlandaises anticipées, prévues cet automne. Pour le remplacer, deux noms ont été proposés. Le Slovaque Maros Sefcovic a ainsi été nommé vice-président de la Commission européenne en charge du green deal, et aura la difficile tâche de finaliser cet accord. À ses côtés, Wopke Hoekstra, dont la candidature poussée par la Commission doit encore être validée par le Parlement européen, pourrait être en charge du portefeuille de l’action climatique de l’Union européenne. Si la première nomination n’a pas engendré de controverses, la deuxième en est tout autre. Certains partis politiques, notamment néerlandais, ainsi que des organisations environnementales ont aussitôt partagé leurs doutes et leurs inquiétudes. Le principal reproche est le manque d’intérêt ou d’ambition pour la politique climatique affiché auparavant par cet ancien vice-premier ministre des Pays-Bas. « L’Europe et le monde se trouvent dans une situation d’urgence climatique. Nous sommes inquiets de la possibilité que Wopke Hoekstra prenne le rôle de commissaire à l’Action pour le climat », a déclaré Climate Action Network Europe. Son passé professionnel où il a exercé pour le géant pétrolier Shell puis pour le cabinet de conseil McKinsey, ne lui a pas non plus attiré grande sympathie chez les défenseurs du climat… « Un ancien employé de Shell, qui a donné des milliards en soutien à KLM sans conditions durables, qui a fait exploser la crise de l’azote et a ainsi abandonné la nature, ne devrait pas se voir confier un poste aussi crucial », a dénoncé Greenpeace Nederland sur X (anciennement Twitter). Malgré ces critiques, la Commission soutient cette candidature et met en avant son expérience gouvernementale, « un atout important, en particulier pour la diplomatie climatique de l’Europe dans la perspective de la COP 28 ». On peut donc logiquement se poser la question si cette candidature n’est pas tout simplement un pied de nez à cet événement qui sera présidé par Ahmed Al Jaber, le PDG d’Adnoc, la compagnie pétrolière nationale émiratie…