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Énergie Plus aborde le thème de l'agriculture et de sa nécessaire décarbonation. En France, En France, les émissions de gaz à effet de serre issues de ce secteur correspondaient à 18,5 % des rejets nationaux. Ces polluants proviennent du méthane rejeté par les ruminants (45 %) et des protoxydes d’azote principalement liés aux engrais (42,6 %). Pour diminuer ces émissions, de nombreuses pratiques et certifications dites bas carbone se développent. La filière tente d’établir un référentiel pour homogénéiser la méthode de calcul de « gain carbone » et structurer leur financement.
Dans ce numéro, quelques pages sont également consacrées aux certificats d'économies d'énergie, à travers le bilan à mi-parcours du programme Profeel ainsi que le retour d'expérience d'une rénovation énergétique en Montagne. Celui-ci répond notamment à la question : "Comment rénover les passoires thermiques qui parsèment nos stations de ski ?".
Édito
Clément CyglerUn projet de loi encore à préciser
Comme évoqué dans notre dernier numéro d’Énergie Plus, le secteur de l’industrie doit impérativement renforcer sa mue. Depuis quelques années, de nombreux plans nationaux, que ce soit dans le cadre du plan de relance ou de France 2030, ont amélioré les dispositifs de soutien à la mise en place d’actions de décarbonation de nombreuses activités industrielles, en particulier les plus énergivores. Pour accélérer cette dynamique, un projet de loi Industrie verte est en cours. Ce dernier est élaboré en laissant une large place à la concertation et à la co-construction qui s’est déroulée sur trois mois avec des acteurs variés (entreprises, fédérations industrielles, organisations patronales et syndicales, associations environnementales et d’élus locaux, acteurs de la formation, etc.). Les objectifs de cette future loi sont de « faire de la France la championne de l’industrie verte et des technologies décarbonées » et d’accompagner l’industrie dans sa transition. Pour y parvenir, le projet s’articule autour de cinq grands axes (fiscalité, réindustrialisation, made in France, finance et formation) et près d’une trentaine de propositions de mesures, plus ou moins concrètes. Parmi elles : la création de crédits d’impôts supplémentaires et de nouvelles niches fiscales, la diminution des contraintes administratives et financières pour faciliter la réindustrialisation ou encore la création d’un label purement incitatif. Il faut donc espérer que le projet de loi définitif, qui passera en Conseil des ministres en juin, sera plus précis et s’inscrira dans un cadre plus contraignant que celui actuellement proposé… au risque d’être une nouvelle coquille législative vide.