La géothermie profonde à la conquête de l’ouest et du sud
Une étude est en cours afin de déterminer le potentiel de la géothermie profonde dans l’ouest et le sud de l’Île-de-France. Sa première partie consiste à caractériser les différentes couches géologiques grâce à des vibrations.
Depuis le 26 février dernier, des camions sillonnent de nuit l’ouest et le sud franciliens. À l’instar d’un échographe, ils envoient des ondes acoustiques pour imager 1 900 m2 de sous-sol en trois dimensions. Le but ? Identifier le potentiel calorifique de ces espaces afin d’y envisager le développement de la géothermie profonde. Pour rappel, celle-ci consiste à récupérer l’énergie thermique (entre 30 et 90 °C) présente dans les couches terrestres à plus de 600 mètres de profondeur.
Les différents aquifères du bassin parisien
En Île-de-France et dans les régions limitrophes, cinq ressources géothermales peuvent être utilisées. Les aquifères clastiques de l’Albien et du Néocomien sont les moins profonds (600 à 1 000 mètres de profondeur) et leur température est entre 25 et 40 °C. Plusieurs installations y puisent déjà de l’énergie comme à Saint- Germain-en-Laye. À environ 1 000 m, l’aquifère calcaire de l’Oxfordien n’est pas du tout exploité. Celui du Dogger, en revanche, est celui qui compte à ce jour le plus de puits de France. Dans cette formation située entre 1 500 et 2 000 m de profondeur, les températures varient entre 55 et 85 °C. Enfin, une seule installation est en fonctionnement sur l’aquifère du Trias (2 000 m et plus de 90 °C), à Châteauroux.
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