Ciment : de nouveaux fours pour économiser 35 % de combustibles

30 04 2024
Léa Surmaire
Eqiom
Actuellement, selon l’Union européenne, la cimenterie de Lumbres a émis 592 229 tonnes de CO2 en 2022.

À Lumbres, le cimentier Eqiom a lancé son programme de décarbonation K6. La première phase consiste à remplacer ses fours à voie humide par un modèle à voie sèche, et la deuxième, plus incertaine, à capter le CO2.

La fabrication du ciment est une activité très émettrice en gaz à effet de serre (GES). En effet, pour le produire, il faut passer par l’étape de calcination : du calcaire est chauffé à plus de 1 400 °C pour le transformer en silicates de chaux. Cette réaction chimique, appelée la décarbonatation du calcaire*, émet deux tiers des rejets de dioxyde de carbone (CO2) de l’activité. Ensuite, pour créer du clinker, le matériau principal du ciment (entre 55 % et 80 %), les silicates de chaux sont associés à d’autres provenant de l’argile. Le complément est assuré par d’autres composants, qui varient en fonction des ciments : laitiers de hauts fourneaux, pouzzolanes, calcaire, etc. Le dernier tiers des émissions de CO2 liées à cette production provient des combustibles utilisés pour générer ces fortes températures.

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