Adaptation de la Camargue : concertation et gouvernance comme priorités
De par ses contraintes hydrogéomorphologiques, la Camargue est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique, notamment l’élévation du niveau de la mer et la salinisation des terres et des étangs. Des solutions d’atténuation et d’adaptation existent mais nécessitent la mise en place de concertation et surtout d’une gouvernance adéquate.
Si les régions d’Outre-mer sont, en France, les plus exposées aux effets du changement climatique, des territoires métropolitains y sont également particulièrement soumis. C’est le cas de la Camargue, enserrée entre la mer Méditerranée et les deux bras du Rhône. Sa faible altitude – 70 % du territoire est situé à moins d’un mètre d’altitude – l’expose en effet directement aux conséquences du changement climatique, et en premier lieu l’élévation du niveau de la mer et la submersion marine.
Dans la mesure où la Camargue, à l’intérieur du delta Rhône, n’est plus alimentée par les alluvions, elle a de plus tendance à s’enfoncer, ce qui aggrave encore le problème altimétrique. Montée des eaux, recul du trait de côte, remontées salines, décalage saisonnier des précipitations ou encore baisse du débit du Rhône sont déjà des conséquences observées. Ainsi, les agglomérations des Saintes- Maries-de-la-Mer et du Grau-du-Roi sont déjà fortement menacées par l’érosion des fonds marins et du littoral.
Vous avez lu 1% de l'article