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Pour son 678e numéro, Énergie Plus se penche sur la précarité énergétique. Cette problématique, d'autant plus importante avec les hausses des prix des énergies récentes, est encore un fléau aujourd'hui en France : 5,6 millions de ménages étaient dans cette situation en 2021. Lutter contre la précarité énergétique est possible. Mais pour cela, un accompagnement social, technique et financier est indispensable.
Deux autres thématiques principales sont abordées : les certificats d'économie d'énergie (CEE) et les collectivités. Dans cette dernière catégorie, votre magazine décrypte pour vous la future obligation de raccordement aux réseaux de chaleur. Qui est concerné, sous quelles conditions et avec quelles exceptions ? Finalement, les Maîtres laitiers du Cotentin se sont engagés dans des travaux de rénovation énergétique. Un important projet qui n'aurait pas été aussi poussé sans le dispositif CEE. Ce dernier a permis de financer près de 75 % du coût total des travaux.
Édito
Clément CyglerAprès de longs mois de discussions, de palabres et d’oppositions, la Commission européenne proposait le 31 décembre dernier, un projet d’acte circulaire visant à inclure le gaz et le nucléaire comme sources d’énergies renouvelables dans sa taxonomie et sa labellisation verte. Adoptée en 2020, cette taxonomie doit permettre de définir les investissements verts afin de favoriser la réorientation des flux financiers vers la transition écologique. Selon le projet, plusieurs conditions avaient en outre été précisées pour obtenir le label d’investissement de transition, comme l’obligation pour les centrales à gaz d’utiliser « au moins 30 % de gaz renouvelables ou à faible teneur en carbone à partir du 1er janvier 2026, et au moins 55 % de gaz renouvelables ou à faible teneur en carbone à partir du 1er janvier 2030 ». Les États membres et parties prenantes avaient jusqu’au 21 janvier pour analyser la proposition et soumettre d’éventuels commentaires. Ces derniers n’ont pas manqué… Certains pays s’opposent farouchement à l’inclusion du nucléaire, Luxembourg et l’Autriche en tête, tandis que d’autres comme les Pays-Bas rejettent le gaz. Et si la Commission européenne était déjà sous pression, elle l’est davantage depuis la publication du rapport officiel de la plateforme européenne sur la finance durable. Cette plateforme qui oriente les travaux de la Commission, a donné un avis défavorable au texte soumis. Pour ces experts, que ce soit pour le gaz ou pour le nucléaire, ces énergies ne sont compatibles avec les critères de la taxonomie européenne… La discussion entre États pro-nucléaire, pro-gaz, pro-tout et anti-tout est loin d’être terminée !