Éolien flottant : une empreinte carbone à encore améliorer
Un rapport d’expertise, publié mi-décembre, a évalué l’intensité carbone des fermes pilotes et futurs parcs commerciaux d’éolien flottant. Cette dernière est fortement affectée par l’utilisation des navires lors des phases d’installation, de maintenance et de démantèlement.
Entre juillet et octobre 2021, s’est déroulé le débat public EOS portant sur l’attribution et la construction de deux parcs d’éoliennes flottantes dans le Golfe du Lion et leur raccordement, un projet porté par l’État. Au cours de cet événement, organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP), l’assistance s’est exprimée sur la nécessité de disposer d’informations plus fiables et précises sur les performances environnementales de l’éolien flottant. En effet, les nombreuses données présentées étaient différentes selon les sources, et variaient fortement d’un projet à l’autre. Afin de répondre à cette demande, un rapport d’expertise sur le bilan carbone de l’éolien flottant a été commandé, dans la foulée, au cabinet d’études indépendant BL évolution.
Cette expertise repose principalement sur l’analyse de cycle de vie (ACV) de cinq fermes pilotes équipées d’éoliennes flottantes : de l’extraction de la matière première pour la construction et au démantèlement des installations, en passant par la production effective d’électricité. « À partir de l’extrapolation de données communiquées par les opérateurs des fermes, l’expertise avance des valeurs moyennes d’émission de CO2 par KW/h généré, pour des fermes pilotes, d’une part, et pour d’éventuels parcs commerciaux d’éoliennes flottantes, d’autre part, avec des durées d’exploitation de 20 ou de 25 ans pour ces derniers », indiquent les auteurs en préambule du rapport, rendu public mi-décembre. L’expertise compare par ailleurs le bilan carbone de l’éolien flottant à celui des autres technologies de production d’électricité.
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