COP26 : une édition capitale pour enfin avancer
Commencée le 31 octobre, la COP26 est une édition clé pour mettre en œuvre concrètement les règles de l’Accord de Paris. Elle devrait permettre de lever les ultimes blocages qui parasitent les négociations depuis des années, notamment la question des financements climatiques.
Du 31 octobre au 12 novembre – et plus si les négociations s’éternisent – se tient à Glasgow la vingt-sixième conférence des parties (COP26). Cette manifestation, annulée l’année dernière à cause de la pandémie de Covid-19, a été préparée dans des conditions très particulières par le Royaume-Uni. Certaines petites délégations ont d’ailleurs eu des difficultés pour rejoindre l’Écosse à cause des contraintes sanitaires. En dépit de ce contexte, cette édition revêt une importance capitale. « L’Accord de Paris organise des cycles de cinq ans lors desquels les États doivent soumettre une version plus ambitieuse de leurs contributions déterminées au niveau national (INDC) pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement d’ici la fin du siècle », explique Henri Waisman, coordinateur Deep Decarbonization Pathways Project à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Après une édition annulée, c’est donc avant l’évènement de Glasgow que ces INDC devront être publiées.
Des États plus ou moins ambitieux
Les États avaient initialement jusqu’au 31 juillet 2020 pour rendre leurs INDC. Malgré une année supplémentaire, nombre d’entre eux ont tardé à les publier ou ne l’avaient toujours pas fait à quelques heures du début des négociations. Et ceux qui l’ont fait dans les temps n’ont pas forcément relevé leurs ambitions. « Une soixantaine d’INDC ont des ambitions égales voire moindres à celles de 2015 et cela est en contradiction avec l’Accord de Paris qui prévoit une amélioration continue des efforts », détaille Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri. Parmi ces pays figurent de forts émetteurs de gaz à effet de serre (GES) comme la Russie, le Brésil, l’Indonésie, l’Australie ou le Mexique. La Chine, qui émet à elle seule 27 % des GES dans le monde, a rendu sa copie trois jours seulement avant le début du sommet. Et ses propositions ont aussi beaucoup déçu. Elle entend atteindre son pic d’émissions avant 2030 et la neutralité carbone avant 2060.
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