BMW expérimente des brûleurs industriels à hydrogène
BMW a annoncé fin octobre 2022 la mise au point d’un brûleur de petite capacité capable de fonctionner soit à l’hydrogène, soit au gaz naturel, soit avec un mélange des deux. C’est l’une des technologies qui doivent lui permettre de rendre ses usines « résilientes sur le plan énergétique ».
En 2021, BMW a lancé une stratégie de décarbonation à l’horizon 2030. Pour son usine de Leipzig en Allemagne, l’objectif est de réduire les émissions de CO2 de 80 % par rapport à celles de 2019. Pour y parvenir, l’une des pistes consiste à installer des brûleurs de nouvelle génération, mis au point avec la société Saacke.
De petite capacité, ils fonctionnent soit à l’hydrogène, soit au gaz naturel, soit avec un mélange des deux. Ils sont destinés à l’atelier de séchage de la peinture, où une température de 130°C doit être maintenue. Le premier pilote vient d’être installé dans l’usine de Liepzig, a annoncé BMW fin octobre 2022.
« L’un des enjeux était d’adapter la géométrie des brûleurs aux spécificités de l’hydrogène. C’est un gaz très différent du gaz naturel : sa vitesse de circulation est beaucoup plus élevée, son pouvoir calorifique est plus faible, etc. La flamme ne doit jamais toucher le métal des parois du four, quel que soit le gaz utilisé. Nous voulions que les brûleurs soient flexibles et puissent marcher avec les deux gaz. Autre enjeu : la taille. Il n’existait pas encore de brûleur industriel de petite capacité, c’est-à-dire moins de 1 MW, employant de l’hydrogène », note Stefan Fenchel, chef du projet usine verte dans l’usine BMW de Leipzig.
Beaucoup de brûleurs de petite capacité sont utilisés dans le monde industriel. Cette innovation pourra donc intéresser de nombreux secteurs. « Un autre intérêt de cette technologie est sa faible émission d’oxyde d’azote (NO x ) », ajoute Jens Goetze, chef du projet brûleur à hydrogène chez BMW
Vous avez lu 5% de l'article