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Comme toutes ces consœurs renouvelables, le bois-énergie a un rôle essentiel à jouer dans la transition énergétique de différents secteurs, notamment l'industrie. Malgré un léger recul en 2022, l'utilisation de biomasse solide a pratiquement doublé dans l'Union européenne ces vingt dernières années (page 12). Mais, avec une hausse de la mortalité et une baisse de la croissance des arbres, l’état de santé général des forêts en France se dégrade sous l’effet du changement climatique. Des stratégies d’adaptation doivent donc être mises en place (page 14). Depuis presque une décennie, le programme Breizh Forêt Bois aide par exemple les propriétaires et collectivités à planter des essences de production de bois d’œuvre et à améliorer les plantations existantes (page 15). Un type de gestion nécessaire pour rendre pérenne ces prochaines décennies l'utilisation de biomasse pour décarboner certains process. Avec l’objectif de diminuer de façon conséquente l’empreinte carbone de la Papeterie de Rouen, DS Smith s’est ainsi engagé dans un projet de transformation en profondeur de l’approvisionnement énergétique de cette usine presque centenaire en s'équipant d'une chaudière biomasse de 56 MW (page 18). Plus à l'est et au sud, c'est la fromagerie d’Épenoy qui mise une nouvelle fois sur le bois-énergie. Après une première installation inaugurée en 2004 particulièrement difficile à optimiser, l’entreprise vient tout juste d'installer une nouvelle chaudière biomasse couplée à du gaz naturel (page20). Enfin, pour traiter les digestats du méthaniseur Meth@domf, implanté dans l'Orne, une unité d’hygiénisation est désormais alimentée par une chaufferie biomasse (page 22).
Édito
Clément CyglerUn mauvais signal
- 1,3 milliard d’euros pour l’énergie et le climat, en particulier la rénovation énergétique,- 430 millions d’euros pour le Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, - 341 M€ pour les infrastructures et services de transports, - 300 M€ pour l’aide à l’accès au logement, - 358 M€ pour l’urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat, - 70 M€ pour la prévention des risques, - 46 M€ pour les paysages, eau et biodiversité… En raison de la baisse de croissance prévue pour 2024, un décret annulant 10 Md€ de crédits dans le budget de l’État est paru ce 22 février. L’objectif : maintenir le déficit annuel de la France à 4,4 %. Si l’ensemble des ministères contribueront à ces économies, tous ne participent pas à la même hauteur. Le budget « écologie, développement et mobilité durables » est en effet le plus impacté avec 2,1 milliards d’euros rabotés, soit 20 % des efforts demandés. Malgré une augmentation des crédits budgétaires par rapport à 2023, la pilule a du mal à passer chez certains. Plusieurs élus et acteurs des secteurs touchés, notamment le bâtiment, voient en ces coupes un mauvais signal sur les priorités du Gouvernement… La transition écologique, la recherche (- 900 M€) et l’enseignement (- 691 M€) n’ont visiblement pas l’air d’en faire partie…