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L’essor des gaz renouvelables est attendu pour décarboner notre consommation de combustibles fossiles, en particulier de gaz russe (page 16). En 2021, la filière biométhane a continué à se développer, et à prouver sa pertinence et sa dimension locale comme le montrent les différents retours d’expérience d’Adista ou du Pays de Château-Gontier. Réalisée par l’Inrae Transfert, une étude sur l’analyse du cycle de vie du biométhane montre en outre les impacts environnementaux bénéfiques apportés par cette source d’énergie.
D’autres projets comme Tenore ont également pour but de créer des synergies entres les différents réseaux de gaz, d’électricité et de chaleur. Les nouveaux gaz font également entendre leur voix, que ce soit pour valoriser le CO2 biogénique ou pour évaluer la production de gaz bas carbone à partir de résidus solides.
Édito
Clément CyglerUn plan pour s'affranchir de l'emprise russe
Pour l’Union européenne et ses États membres, l’accroissement de la production de gaz renouvelables est désormais devenue une priorité, en réponse à la guerre menée par la Russie en Ukraine. C’est en effet une des solutions avancées par le plan REPowerEU pour en finir avec notre dépendance au gaz russe, en diversifiant les sources d’approvisionnement. Ce plan vient également renforcer l’ambition du paquet « Fit for 55 », en relevant de 9 % à 13 % l’objectif contraignant de réduction de la consommation d’énergie. Enfin, REPowerEU propose d’augmenter de 40 % à 45 % l’objectif pour 2030 en matière d’énergies renouvelables, ce qui porterait « les capacités totales de production issue d’EnR à 1 236 GW d’ici 2030, contre 511 aujourd’hui ». Avec ces différentes mesures, la Commission européenne espère réduire la dépendance de l’UE au gaz russe de deux tiers avant la fi n de l’année, et de 100 % à compter de 2027. Un plan salué par de nombreux acteurs, mais qui en interrogent d’autres, notamment sur l’enjeu de la diversification des sources d’approvisionnement… « Il serait irresponsable de se contenter de transférer nos importations de combustibles fossiles russes vers, par exemple, davantage de pétrole d’Arabie saoudite ou de gaz de schiste polluant des États-Unis, a souligné Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique. Si nos gouvernements ne peuvent pas prendre des mesures drastiques d’économie d’énergie en temps de guerre, de crise climatique et énergétique, quand le pourront-ils ? ». On ne peut que lui donner raison !