De l’hydrogène pour décarboner la sidérurgie
À Dunkerque, ArcelorMittal a investi dans une unité de réduction du minerai de fer, fonctionnant notamment à l’hydrogène, et dans des fours à arc électrique. Au Japon, les recherches se tournent vers l’injection d’hydrogène directement dans les hauts fourneaux.
En France, l’acier est fabriqué dans six hauts fourneaux. Le minerai de fer, composé de fer et d’oxygène (Fe2O3), y est transformé en fonte liquide. Pour cela, du monoxyde de carbone (CO) issu de coke est utilisé : il permet à la fois la combustion et la réduction, c’est-à-dire le décrochage des atomes d’oxygène du fer. Puis, la fonte obtenue passe dans un convertisseur, un four où de l’oxygène est injecté pour brûler le carbone présent (entre 2 et 6 %) et obtenir de l’acier liquide (entre 0,02 et 2 % de carbone). Celui-ci est ensuite solidifié et laminé afin de créer divers produits sidérurgiques. La France est aujourd’hui le quinzième producteur d’acier. Ses hauts fourneaux sont répartis sur trois sites (Dunkerque, Fos-sur-Mer, Pont-à-Mousson). Cinq sont détenus par ArcelorMittal et un par Saint- Gobain. Ils produisent 15 millions de tonnes d’acier et dégagent 20 Mt de CO2 par an, soit le quart des émissions de gaz à effet de serre (GES) industrielles, elles-mêmes responsables de 18 % des GES françaises.
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