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L’enquête de ce numéro s’intéresse à l’ISO 50001 en tant qu’outil pour aborder le décret tertiaire. Entreprises, bureaux d’études, bureaux de certification, collectivités : tous trouvent dans la norme un accompagnement structuré et efficace pour chaque obligation liée à ce texte réglementaire. Toujours dans le domaine tertiaire, Énergie Plus revient sur le coup d’envoi officiel, en octobre dernier, du projet de campus de datacenters aux performances énergétiques élevées porté par les équipes de Thésée Datacenter.
Édito
Clément CyglerImpensable, irréalisable, voire utopique…Telles étaient les réactions les souvent entendues à l’évocation de l’objectif de neutralité carbone. Pourtant, des pays comme le Danemark, la France et même la Chine, des collectivités territoriales mais aussi des entreprises aux activités variées (La Poste, Danone, Apple, Total…) se sont désormais pleinement engagées dans cette démarche. Et selon l’étude « Fit for Net-Zero » de Capgemini Invent, cet objectif ne semble plus si démesuré que cela. Il serait même atteignable en actionnant les bons leviers, en particulier en faisant appel à des technologies à fort impact sur le climat. Des technologies qui pour certains secteurs tel que le bâtiment, existent déjà, et à un coût comparable à celui de solutions plus traditionnelles comme l’a avancé l’étude « Advanced Toward a Net-Zero Global Building Sector ».
D’autres solutions demandent encore un important travail de R&D, et même un saut technologique. Mais que ce soit dans l’étude d’Oxford, ou dans celle de Capgemini Invent, les auteurs insistent sur la nécessité d’agir dès à présent pour aider à un déploiement des meilleures technologies, et d’investir pour favoriser un changement d’échelle pour les technologies les plus prometteuses. Cela sous-entend également une transformation de l’activité et des métiers de nombreux secteurs. 12,7 millions d’emplois pourraient ainsi basculer dans la Net-zéro économie d’ici 2030, selon les experts de Capgemini Invent. Ce virage vers les technologies bas-carbone pourrait par ailleurs redéfinir les rapports de forces de la géopolitique de l’énergie comme l’indique l’ Institut de Relations Internationales et Stratégiques (Iris) dans un récent rapport. Espérons que cette compétition internationale pour les technologies bas-carbone ne soit pas un frein mais avant tout un levier à la transformation de nos sociétés.