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Classés « électro-intensifs », les datacenters ont amélioré leur efficacité énergétique ces vingt dernières années. Mais alors que les services numériques ne cessent de se développer, le secteur doit relever le défi, plus large, de son impact environnemental. Dans son numéro 693, Énergie Plus présente les différentes technologies et solutions développées par les acteurs de la filière pour réduire leurs consommations d'énergie. Production d'énergies renouvelables, récupération de chaleur, zéro artificialisation des sols, meilleur taux d'utilisation des données ou encore réemploi des matériaux sont les grands axes d'amélioration de l'empreinte carbone des datacenters.
Deux autres articles complètent cette rubrique Bâtiments et sont focalisés sur la rénovation énergétique, thème d'action toujours aussi prioritaire à l'heure actuelle.
Édito
Clément CyglerUn traité et une clause aberrants
Après les annonces récentes de l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Pologne de vouloir se retirer du Traité de la Charte sur l’énergie (TCE), la France a décidé le 21 octobre de leur emboîter le pas. Signé en 1994 par une cinquantaine de pays, le TCE contient des dispositions permettant aux multinationales et aux investisseurs d’attaquer en justice les gouvernements dès lors que ces derniers modifient leurs politiques énergétiques dans un sens contraire à leurs intérêts. Cet accord international pourrait ainsi freiner la transition écologique et menacer directement l’atteinte des objectifs climatiques de la France et de l’Europe. « Le principal obstacle que constitue le TCE, même modernisé, réside dans l’incompatibilité des calendriers de décarbonation du secteur de l’énergie avec les dispositifs de protection prévus au traité », soulignait ainsi le Haut Conseil pour le Climat (HCC) dans un rapport, publié la veille de l’annonce de sortie du traité d’Emmanuel Macron.
Reste désormais à définir les modalités de retrait pour la France et les autres États, qui pourrait s’avérer plus lent et difficile que prévu. Selon le HCC, un des premiers défis sera de parvenir à neutraliser une clause spécifique du TCE, dite « clause de survie ». Celle-ci étend en effet les dispositions du traité aux investissements pendant une période de vingt ans après la notification de la date de retrait… Une aberration alors même que de nombreux États visent la neutralité carbone d’ici 2050 !