688
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Dans ce numéro 688, Energie Plus revient sur les évolutions du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE), en particulier sur le renforcement des contrôles. Ce dernier a été acté par le Gouvernement pour éviter les fraudes et les dérives observées lors de la précédente période. Toutefois, cette évolution risque de compliquer l’avenir des collectivités dans ce dispositif qui est pourtant le premier système d’aides à la rénovation énergétique.
Les collectivités et leurs actions sont en outre mis en avant, avec notamment un article sur la nécessité d'articuler au mieux urbanisme et mobilité. Concilier ces deux grandes thématiques n’est pas toujours facile pour les territoires. Développer des plans de mobilités est devenu obligatoire pour certains d’entre eux mais mener des politiques cohérentes implique une véritable collaboration à long terme entre communes et intercommunalités. Afin d'accompagner certains territoires, le Cerema a développé l’outil CapaMob qui permet de réaliser soi-même un diagnostic de mobilité, une étape préalable et indispensable à la définition d’une stratégie de mobilité durable.
Édito
Clément CyglerUn appel à la sobriété trop tardif
Dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche le 26 juin dernier, les dirigeants d’Engie, d’EDF et TotalEnergies ont demandé aux Français de consommer moins d’énergie. « Nous appelons à une prise de conscience et à une action collective et individuelle pour que chacun d’entre nous – chaque consommateur, chaque entreprise – change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers », écrivent-ils. Objectif principal : éviter les éventuels défauts d’approvisionnement lors de l’hiver prochain, « notamment préserver nos réserves de gaz ». Si le message de cet appel peut-être salué, il interroge également par sa vision court-termiste et trop centrée sur l’économie plutôt que l’écologie. Mais est-ce réellement le prix et la disponibilité de l’énergie qui « menacent notre cohésion » ? Ne serait-ce pas plutôt la poursuite de l’exploitation des énergies fossiles qui met en péril l’avenir des générations futures ? Une activité encore au cœur du modèle économique de grands énergéticiens, et ce malgré les nombreux plaidoyers d’experts du climat comme le Giec ou l’Agence internationale de l’énergie à abandonner cette voie ! Cet appel à la sobriété a été pris en compte par le Gouvernement qui lance tout juste deux groupes de travail sur ce thème. On peut regretter que cette priorité portée par plusieurs associations depuis des années ne soit entendue qu’en
contexte de crise…