Le déploiement de dispositifs de stockage d’électricité est une des solutions pour répondre aux besoins accrus de flexibilité qui se profilent d’ici à 2050. Dans ce Dossier Stockage d’énergie, Énergie Plus aborde les différentes pistes technologiques qui sont testées et se développent. À l’horizon 2050, l’électrolyse pour la production d’hydrogène vert devrait être la principale source de flexibilité.
De nombreux projets couplant production d’EnR et stockage d’énergie ont été lancés, notamment dans les zones non interconnectées. Les flexibilités locales constituent en outre pour les gestionnaires de réseau un levier supplémentaire d’optimisation technico-économique. Enfin, le pilotage intelligent de la recharge des véhicules électriques pourrait également représenter une opportunité intéressante, mais aussi un défi en raison des grandes quantités de batteries de stockage à recycler à terme. Des réflexions et des projets sont dès lors engagés pour les intégrer dans une boucle d’économie circulaire.
Édito
Clément CyglerStockage et flexibilité locale, des filières à privilégier
Lissage de la production des énergies renouvelables, plus grande résilience du réseau électrique face aux incidents, optimisation de l’injection électrique, aide au report d’investissements, meilleur programmation des travaux et périodes de maintenance des moyens de production… Le stockage de l’énergie, quelle que soit sa forme, apporte de nombreux avantages au système électrique. Les nombreuses expérimentations menées dans les territoires en témoignent, et confirment son recours nécessaire pour réussir la transition énergétique et atteindre les objectifs fixés d’ici 2050. Pour un plus large déploiement de ces solutions, une évolution réglementaire est en cours. Beaucoup de projets sont en effet encore au stade expérimental car la technologie va plus vite que le réglementaire. À travers les diverses initiatives évaluées actuellement, acteurs privés, gestionnaires des réseaux de distribution et l’État travaillent à la définition de règles techniques, économiques et législatives pour favoriser l’intégration de ces dispositifs dans le système électrique.
Si la filière du stockage est mise bien souvent en première ligne, celle des flexibilités locales est tout aussi importante. La DGEC ne s’est pas trompée et encourage désormais fortement son développement. En novembre 2020, elle a dévoilé cinq priorités : redéfinir le mécanisme des appels d’offres d’effacement, relancer les effacements fournisseurs encore minoritaires, garantir dans la durée la fiabilité de la filière, perfectionner le fonctionnement des marchés et enfin faciliter l’appropriation des dispositifs par les consommateurs avec notamment des signaux de prix robustes et adaptés à chaque acteur. Sur le sujet de la flexibilité locale, l’Ademe va notamment travailler sur le volet de l’appropriation pour rassurer les industriels et consommateurs sur la fiabilité des outils et la cybersécurité. Une appropriation indispensable pour faire émerger de nouvelles filières d’excellence en France et en Europe.