Transport : Quelles mesures pour soutenir le parent pauvre des CEE ?
Les transports représentent une part marginale dans les actions soutenues par les certificats d’économies d’énergie. Pour y remédier, plusieurs fiches et programmes sont en cours de préparation ou de révision.
C’est presque le maillon faible des certificats d’économies d’énergie (CEE). Le secteur des transports bénéficie certes de 32 fiches CEE standardisées et de divers programmes d’aides tels que Moebus (acquisition par les collectivités de bus électriques) ou Acote (sensibilisation des collectivités locales au covoiturage (Voir Énergie Plus n°638). Il n’empêche : « les transports ne contribuent pas aux CEE autant qu’ils le devraient », analyse Marc Gendron, délégué général du Club CEE de l’Association technique énergie environnement (ATEE). Le ministère de la Transition écologique a beau assurer que « le nombre d’opérations CEE dans le secteur des transports est en augmentation », les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur la période en cours, du 1er janvier 2018 au 28 février 2021, seuls 3,8 % des CEE classiques et précarité ont été délivrés dans les transports. Très loin derrière le bâtiment, qui concentre 76,6 % du dispositif et nettement moins aussi que l’industrie (17 %). « On pense beaucoup aux CEE pour la rénovation énergétique, mais moins pour les transports, qui font pourtant aussi l’objet d’une ambition politique », observe Mathias Laffont, directeur économie, mobilité et bâtiment à l’Union française de l’électricité (UFE). « Ce n’est pas seulement la responsabilité de l’administration. C’est aussi dû à l’écosystème d’acteurs. Il y a beaucoup plus de parties prenantes dans la rénovation que dans la décarbonation des transports ».
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