694
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Energie Plus revient dans le numéro 694 sur la décarbonation des infrastrutures portuaires. Pour diminuer leur impact, ces dernières se transforment. Elles développent l’usage de l’hydrogène, s’électrifient et installent des équipements de captage et de stockage du CO2. Les ports auront notamment un rôle central à jouer dans la massification de la filière hydrogène. Dans cette même rubrique, "Collectivités, Noisy-le-Grand est mise à l'honneur pour sa politique d’économie d’énergie dont les initiatives sont guidées notamment par la collecte de données de terrain.
Autre sujet intéressant à découvrir, le financement de projet de parc solaire basé sur l’achat d’un certificat virtuel. Portée par BNP Paribas, cette démarche permettrait un investissement facilité, grâce notamment à une diminution des coûts d’audits techniques et juridiques.
Édito
Clément CyglerUne COP comme les autres ?
Le 6 novembre s’est ouverte la 27e Conférence des Parties (COP27) à Charm el-Cheikh (Égypte). Un événement planétaire désigné comme le plus grand rassemblement annuel sur l’action climatique mais qui au final laisse, d’édition en édition, de plus en plus dubitatif. Tout d’abord par la présence de Coca Cola comme sponsor principal. Si ce géant des sodas se targue de vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050, il reste surtout le premier émetteur de plastique au monde, selon un rapport de l’ONG Break Free From Plastic. La présence de plus de 630 lobbyistes des énergies fossiles à la COP27, soit 25 % de plus que la précédente édition, est également pointée du doigt.
Enfin, les thèmes abordés et surtout les résultats pour l’instant obtenus interrogent. Un des premiers enjeux porte en effet sur la nécessité de réduire de manière urgente et conséquente les émissions de gaz à effet de serre, en renforçant les engagements nationaux, notamment ceux des membres du G20. Mais comme le montre le rapport du Pnue (Voir page 8), un décalage existe déjà entre les politiques actuellement menées et les contributions déterminées au niveau national (CDN). Ces dernières, même si elles sont pleinement mises en œuvre, ne devraient de toute façon diminuer les émissions que de 10 % en 2030… Bien trop loin des 45 % indispensables en 2030 pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C en 2100.
La question de la compensation des pertes liées aux dégâts climatiques apparaît pour la première fois au centre des discussions. Ce sera surtout une occasion de rappeler une nouvelle fois la promesse non tenue sur l’aide financière du Nord. En 2009, un fonds annuel de 100 milliards de dollars, alimenté par les pays riches, avait été créé. Or ce montant n’a encore jamais été atteint…