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Nouvelle année, nouvelle formule ! Dans son premier numéro de l’année, Energie Plus commence par synthétiser les troisièmes éditions de la stratégie nationale bas carbone et de la programmation pluriannuelle de l’énergie en consultation en fin d’année dernière. Ensuite, la rédaction fait un focus sur les enjeux des nouveaux outils juridiques structurant la filière des gaz verts. Les certificats de production de biogaz (CPB), tout d’abord, dont les textes ont été publiés en 2024. Depuis, la filière est en pleine ébullition : les premiers contrats sont en pleine négociation, des unités de cogénération sont converties et de nouvelles installations de méthanisation voient le jour. Objectif de la filière ? 60 TWh d’ici 2030. Deuxième outil, les BPA, des contrats de gré à gré entre producteurs et consommateurs. Pour l’instant, leur diffusion reste embryonnaire. Plusieurs freins doivent être encore levés comme le manque de formation de la filière ou l'absence d'un fonds de garantie en cas de non-paiement.
Édito
Clément CyglerUne part à renforcer
«Jamais la production d’électricité renouvelable n’aura été aussi forte en France et jamais la puissance raccordée n’aura autant progressé qu’en 2024 ». Tel est le constat de la dernière édition 2024 du baromètre Observ’ER. En 2024, la France a raccordé 6 GW de capacités supplémentaires en EnR, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente (4,5 GW). Dans le même temps, la production d’électricité renouvelable a réalisé sa meilleure performance avec 148 TWh (contre 139 TWh en 2023). Ainsi, en 2024, 27,6 % de la production totale d’électricité était issue de sources renouvelables. Cette dynamique positive est avant tout à mettre sur le compte du solaire photovoltaïque. « Le déploiement des grandes centrales au sol, combiné à la dynamique de l’autoconsommation chez les particuliers, toujours forte, a permis au secteur de multiplier par quatre le rythme moyen annuel des nouvelles connexions par rapport à ce qui avait été observé au cours de la décennie 2020 », soulignent Observ’ER et son partenaire la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). L’éolien est lui à la traîne et la filière terrestre ne parvient pas à dépasser le seuil de 1,5 GW de capacités nouvelles annuelles. « Le segment de l’éolien offshore n’a pas levé tous les doutes sur le fait qu’il respectera sa feuille de route », ajoute le baromètre. L’enjeu pour 2025 sera donc de renforcer cette dynamique afin de faire progresser encore et toujours la part renouvelable… sous peine de ne pas atteindre l’objectif des 35 % d’EnR fin 2030 fixé par la troisième édition de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), actuellement en concertation.