Comment les cimentiers tentent de se bâtir un avenir décarboné ?
Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’industrie cimentière française mise sur des leviers traditionnels – optimisation des procédés, combustibles alternatifs et substituts au clinker – mais ne pourra pas faire l’économie d’investir dans de coûteux systèmes de capture du carbone.
Heidelberg Materials devrait expédier en 2025 les premières tonnes de dioxyde de carbone captées sur sa cimenterie de Brevik en Norvège. Elles sont destinées à être stockées dans des aquifères salins en mer du Nord. Ce premier terminal CO2 au monde, construit par la société Northern Lights (Equinor, Shell et TotalEnergies), préfigure une des solutions envisagées par les cimentiers, à l’instar d’autres industriels, pour s’approcher de la neutralité carbone à l’horizon 2050. La route est encore longue, mais les enjeux sont colossaux.
Parmi les matériaux de construction les plus utilisés dans le monde, le ciment Portland* est à l’origine de 6 à 8 % des émissions de CO2 planétaires. « S’il ne représente que 12 % de la composition d’un béton, le ciment pèse 85 % de son empreinte carbone », rappelle Bruno Paul-Dauphin, directeur des solutions béton bas carbone chez Vinci Construction.
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