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Énergie Plus s'intéresse à une industrie parmi les plus polluantes, et qui tente actuellement de diminuer son impact environnemental. Pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’industrie cimentière française mise en effet sur des leviers traditionnels – optimisation des procédés, combustibles alternatifs et substituts au clinker – mais ne pourra pas faire l’économie d’investir dans de coûteux systèmes de capture du carbone.
Dans ce numéro, un reportage est également consacré aux actions de réparation et d'amélioration du réseau électrique breton. Un an après la tempête Ciaran, Enedis renforce la résilience de ses lignes aux catastrophes engendrées par le changement climatique.
Édito
Clément Cygler« Perte de temps totale »
Selon le dernier bulletin du Copernicus Climate Change Service (C3S), octobre 2024 a été le deuxième mois le plus chaud dans le monde, après son homologue de 2023, avec une température moyenne de 15,25 °C. Le mois passé a ainsi dépassé de 1,65 °C les niveaux préindustriels. En outre, la température moyenne de l’air à la surface du globe a dépassé le seuil symbolique fixé par l’Accord de Paris 15 mois sur les 16 derniers. « Il est maintenant pratiquement certain que 2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée et la première année avec plus de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels », a déclaré Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S. Toutefois, cette moyenne devra rester au-dessus de cette valeur symbolique pendant vingt à trente ans pour que l’on considère que la limite a été franchie. Pour elle, le nouveau constat « marque une nouvelle étape dans les records de température mondiale et devrait servir de catalyseur pour rehausser l’ambition de la prochaine Conférence sur le changement climatique, la COP29 ». Mais au vu du bilan de la COP28 et des craintes affichées pour cette édition azerbaïdjanaise, notamment à la lecture du rapport de Transparency International et Anti-Corruption Data Collective, on peut clairement en douter. De nombreux participants craignent en effet que l’intégrité des débats ne soit minée par les intérêts des énergies fossiles. Pour Justin Tkatchenko, ministre des Affaires étrangères de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, il n’y a plus de doute… Cet État, particulièrement vulnérable au réchauffement climatique, a annoncé fi n octobre son intention de boycotter la COP29, qu’elle a qualifiée de « perte de temps totale ».