Opter pour le bon couvert végétal
En février dernier, l’Association des Vignerons de la Sainte-Victoire a signé une convention pour étudier le pouvoir méthanogène et les impacts sur l’environnement de différentes cultures entre les vignes, dans les Bouches-du-Rhône.
En février dernier, à Puyloubier (Bouches-du-Rhône) au cœur des vignobles Côte de Provence Sainte-Victoire, une expérimentation nommée « Intervignes Provence » a été lancée. Durant trois ans à cinq ans, les partenaires -l’Association des vignerons de la Sainte-Victoire, l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), GRDF, Tenea Énergies et la Chambre régionale d’agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur- tenteront d’identifier la culture intermédiaire à vocation énergétique (Cive) la plus appropriée à planter entre les rangs de ce vignoble.
Cette expérimentation fait suite à un autre projet de recherche nommé « Methavalarc ». Voici trois ans, Tenea Énergies, une start-up de la région, a proposé à l’ Association des vignerons de la Sainte-Victoire de récupérer gratuitement les effluents des caves de 34 adhérents volontaires pour les valoriser dans un futur méthaniseur. Tenea Énergies pourrait ensuite revendre le biométhane produit puis rapporter le digestat aux viticulteurs pour qu’ils l’épandent dans leurs cultures pour les fertiliser. « Cette idée a vite conquis nos adhérents. En effet, l’évacuation par camion ou l’épandage de ces effluents sont chers et pas satisfaisants en terme environnemental. Pour l’instant, nous en sommes à la phase d’étude de leur potentiel méthanogène », expose Jean-Jacques Balikian, le directeur de l’association. En parallèle, celle-ci promeut depuis plusieurs années la mise en place de couverts végétaux dans les intervignes. Les objectifs sont nombreux : améliorer la structure du sol, éviter le ruissellement de l’eau, réduire l’usage de produits phytosanitaires et favoriser la biodiversité ainsi que le stockage de carbone organique.
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