Les gaz renouvelables attendent les appels à projets
Les secteurs du power-to-gas, de la pyrogazéification et de la gazéification hydrothermale s’efforcent peu à peu de faire leurs preuves en France. La filière pyrolyse et gazéification, la plus en avance, hésite entre émulation et inquiétude en attendant l’imminente publication des premiers appels à projets la concernant.
Le 19 décembre 2023, les clubs Power-to-gas et Pyrogazéification de l’Association technique énergie et environnement (ATEE) ont organisé, en collaboration avec le groupe de travail Gazéification hydrothermale, une journée d’étude sur l’état des secteurs des gaz renouvelables et bas carbone. Le bilan est mitigé : les diverses filières attendent encore beaucoup de soutien public pour se développer alors que les services étatiques ont de leur côté toujours des arbitrages à effectuer.
Quelques installations de pyrolyse et gazéification sont à l’œuvre depuis plusieurs années dans l’Hexagone. Cette filière a aussi bénéficié d’un premier appel à manifestation (AMI) en 2022 afin de recenser les projets pour injection et son modèle économique. Cet AMI, porté par GRTgaz, est piloté par le comité stratégique de filière Nouveaux systèmes énergétiques (CSF NSE). Deux appels à projets (AAP) concernent également cette technologie. L’AAP « Décarbonation de l’industrie », dont la date de relève est fixée au 07 mars 2024, est ouvert pour une valorisation directe chez l’industriel du gaz de synthèse produit par pyrolyse ou gazéification. Le second vient tout juste de sortir et est dédié aux projets prévoyant une injection de biométhane dans les réseaux. Il génère des espoirs mais aussi des craintes. Ainsi, lors de la journée, David Marchal, directeur exécutif adjoint expertises et programmes de l’Ademe, a souligné « qu’à ce stade, l’un des critères d’acceptation des projets est l’utilisation de bois B ». Ce dernier est un bois traité (colles, vernis, peintures) non dangereux.
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