Des solutions diverses mais complémentaires pour traiter les émissions résiduelles
Reforestation, gestion optimisée des sols, captage direct dans l’air, bioénergie… Plusieurs solutions existent ou sont en cours de développement pour réduire les émissions résiduelles incompressibles de carbone. Chacun de ces procédés jouera un rôle vital et complémentaire.
Pour espérer limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin du siècle, la séquestration de quantités importantes de carbone, en complément d’une décarbonation profonde de tous les secteurs d’activité, est nécessaire. Selon un rapport de Energy Transitions Commission (ETC), un groupe de réflexion international sur la croissance économique et l’atténuation des changements climatiques, le monde aura besoin, en fonction des efforts de décarbonation entrepris, de 70 à 220 gigatonnes d’absorption de carbone entre aujourd’hui et 2050.
Cette réduction des émissions nettes cumulées permettra d’atteindre un niveau compatible avec les objectifs climatiques fixés à l’échelle mondiale. Ce document tente ainsi de montrer comment un portefeuille de solutions de captage, combiné à une décarbonisation ambitieuse, pourrait empêcher le dépassement du budget carbone de 1,5°C. Plusieurs techniques au potentiel varié sont en effet disponibles : les solutions fondées sur la nature (NCS), des procédés techniques ou hybrides telles que la bioénergie avec capture et séquestration de carbone (BECCS, selon l’acronyme anglais).
Vous avez lu 5% de l'article