Cube, un championnat pour réduire ses consommations énergétiques
Depuis 2019, les concours Cube visent à mettre en compétition des bâtiments tertiaires pour engager et généraliser les démarches de sobriété énergétique. Pour la session 2024-26, le budget sera doublé.
Massifier la sobriété énergétique en organisant une compétition entre des établissements du même type avec un prix pour celui qui réalise la plus grande part d’économies d’énergies en un an. Tel est l’objectif du concours Cube, qui existe depuis 2013. D’abord centré sur les bâtiments tertiaires, la méthodologie a ensuite été déclinée aux établissements scolaires avec Cube.S pour les collèges en 2019 puis Cube.Écoles en 2021 pour les groupes scolaires. Depuis cette date, ils sont gérés par le programme issu du dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) « Action des collectivités territoriales pour l’efficacité énergétique » (Actee) de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), en partenariat avec l’Institut français pour la performance du bâtiment (Ifpeb) et le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
Ce concours permet aux participants de diminuer leur impact carbone et leur facture énergétique, de sensibiliser les usagers aux économies d’énergie ainsi que tendre vers le respect du décret éco-énergie tertiaire, plus communément appelé décret tertiaire. Celui-ci impose aux ensembles de bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2 de diminuer leurs consommations énergétiques de 40 % en 2030 par rapport à une consommation de référence qui ne peut être antérieure à 2010. Ce secteur représente environ 15 % des consommations d’énergie finale en France, dont 6 % pour des bâtiments publics.
« Ainsi, 10 % économisés sur le tertiaire public représente entre 0,5 et 2 % de la consommation d’électricité en France. C’est massif », contextualise Laurent Arnaud, le chef du département Bâtiments durables du Cerema. Pour les collectivités territoriales, réduire les consommations des établissements scolaires, qui représentent un tiers des bâtiments publics, est important. « Plus de trois quarts des consommations énergétiques en proviennent », met en perspective Guillaume Perrin, le coordinateur national du programme Actee.
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