FenHyx, une plateforme R&D pour tester l’hydrogène à grande échelle
Si l’hydrogène doit devenir une clef de voute de la transition écologique, il lui faut des infrastructures sûres et compétitives. Pour arriver à ce résultat, GRTgaz a inauguré FenHyx le 23 novembre 2021, une nouvelle installation, située à Alfortville, qui a pour but de tester l’injection d’hydrogène dans les réseaux gaziers existants.
L’hydrogène va nous aider à relever trois défis majeurs », estime Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz. Le premier et plus évident : un enjeu climatique, notamment avec « la décarbonation d’un certain nombre de process dans l’industrie ou la mobilité lourdes ». Ensuite, il servira à relever « un défi économique », en créant une filière industrielle française, ou plus largement européenne. Finalement, il permettra de se maintenir dans une souveraineté énergétique, « en baissant la dépendance aux hydrocarbures et en équilibrant le système électrique ». Pour tenir toutes ces promesses, l’hydrogène a besoin d’une infrastructure fi able et viable. C’est tout l’enjeu de la plateforme FenHyx, pour Future energy network for hydrogen and mix.
Deux ans après sa création par GRTgaz, le centre de recherche et développement dédié au gaz renouvelables Rice (Research & innovation center for energy) prend de l’ampleur avec ce nouveau projet. L’objectif : être en capacité de convertir une partie des 32 000 kilomètres de canalisations de GRTgaz pour le transport massif d’hydrogène. « Une partie du réseau sera moins utilisée par le méthane, par exemple, et sera donc libre d’être exploitée pour l’hydrogène pur ou en mélange », continue Thierry Trouvé. En collaboration avec d’autres entités et entreprises européennes, il estime que le réseau hydrogène sera constitué environ au deux tiers par celui existant, reconverti.
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