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Numéro 683

15 04 2022

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À la différence de 2017, les thématiques de l’environnement et de la transition énergétique n’occupent pas une place centrale pour ces élections présidentielles. Toutefois la décarbonation de notre société reste un enjeu incontournable pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Après avoir réalisé un premier bilan environnemental du mandat du président sortant, les propositions des deux candidats sont détaillées, en particulier celles relatives à l’énergie, les transports ou l’industrie. Un décryptage et une analyse croisés soulignent le manque d’ambition de ces programmes (page 20). Le futur président pourrait cependant s’inspirer des propositions en faveur du climat faites par de nombreuses associations.
Dans ce numéro 683, Énergie Plus consacre également un article sur le développement de la géothermie en Île-de-France, "une opportunité à ne pas manquer"

Le climat, grand perdant !

Macron versus Le Pen, round 2.Celui-ci s’annonce, cinq ans après leur première manche, beaucoup plus serré. Une chose est sure : quel que soit le résultat de ces élections présidentielles, le climat en sortira perdant. Le programme d’Emmanuel Macron n’est tout simplement pas à la hauteur des enjeux désormais prioritaires de la lutte contre le changement climatique. Que ce soit pour les secteurs des transports, de l’énergie, de l’industrie ou encore du bâtiment, les mesures proposées ne permettront pas de rattraper le retard pris afin de se placer sur la trajectoire de la stratégie nationale bas carbone. Ce retard pourrait même s’aggraver en cas de victoire de Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement National est à la limite du déni climatique, tant ses propositions sont en contradiction avec toute politique efficace en faveur du climat. Le prochain quinquennat sera très certainement une nouvelle occasion perdue pour faire de la lutte contre le changement climatique le fondement de notre politique nationale. Et les occasions manquées ont malheureusement tendance à se répéter alors même que le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) ou l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) n’ont cessé de marteler que ces prochaines années seraient cruciales pour accélérer la transition énergétique.
À force de repousser les décisions capitales pour l’avenir, le chemin menant à la neutralité carbone risque d’être de plus en plus pentu, voire impossible à gravir…