ATEE
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Édito
La rédactionC’est désormais admis, tout va mal en France. Le dernier bilan prévisionnel de RTE risque toutefois de décevoir les adeptes de mauvaises nouvelles. La France bénéficie de surcapacités électriques, qui entraînent une baisse significative des prix, et d’un électron à très faible teneur en
carbone, du fait d’un couplage très efficace entre nucléaire et énergies renouvelables. Il faut y voir une opportunité historique d’accélérer l’électrification des usages. Plus de pompes à chaleur, plus de véhicules électriques, plus de datacenters et plus de process industriels électrifiés : notre pays peut se permettre tout cela à la fois. Cette période de surcapacités ouvre en effet de jolies perspectives (p. 12). Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 avaient d’ailleurs ouvert la voie à de nouveaux usages de l’électricité, comme le rappelle notre dossier sur l’héritage de ce moment historique (p. 21). Dans le même temps, il faut se préserver de l’illusion que tout pourra être électrifié. Les gaz verts progressent. Ces filières de production d’énergie offrent dans beaucoup de cas une alternative particulièrement utile, notamment à travers les synergies avec
d’autres secteurs. Riches de leurs retombées économiques locales, ils permettent l’hybridation avec des systèmes thermodynamiques
pour profiter du meilleur des deux mondes, comme nous le rappelle l’association Coénove (p. 6). La chaleur renouvelable appelle une multiplicité de procédés, comme en témoigne par ailleurs notre retour d’expérience sur les serres d’Auïtou, chauffées au solaire thermique (p. 34).
Ce numéro s’ouvre donc à tous les possibles de la transition énergétique. Et puisqu’il arrive juste à temps pour les fêtes, nous vous souhaitons une très bonne fin d’année 2025 et une excellente année 2026, pleine d’énergies.